Cœur de gueux (Jean Epstein, 1936)

Une jeune fille mise enceinte par un galant tente de se suicider et est recueillie par de braves saltimbanques.

La bonhomie des forains insuffle un pittoresque bienvenu au mélodrame vieillot. La réalisation d’Epstein, ancien héraut de l’Avant-garde française, est de bonne tenue mais n’a rien de particulièrement neuf. De toute façon, ce classicisme vaut mieux que l’affichage ostentatoire d’une pseudo-originalité qui ruinerait le potentiel dramatique du sujet. On notera tout de même l’utilisation d’une chanson qui stimule les flashbacks. C’est assez original. On retrouve également Epstein dans la relative mise en valeur visuelle de la campagne. Madeleine Renaud, 36 ans et quinze ans de théâtre derrière elle, n’est guère crédible dans son rôle de jeune ingénue mais Ermete Zacotti est bon dans son emploi conventionnel. Au final, Coeur de gueux est un film d’une charmante désuétude.

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