Le dernier des six (Georges Lacombe, 1941)

Six amis tentent de faire fortune en partant aux quatre coins du monde et jurent de tout se partager à leur retour. Au moment de leurs retrouvailles cinq ans plus tard, l’un d’eux est assassiné…

Ecrit par Henri-Georges Clouzot, Le dernier des six est un véritable prélude à L’assassin habite au 21. On retrouve Wens, le commissaire créé par Stanislas-André Steeman, et son insupportable petite amie Mila Malou. Ils sont déjà joués par Pierre Fresnay et Suzy Delair.
Comme L’assassin habite au 21, Le dernier des six est un pur film de scénario. Son intérêt repose sur son intrigue policière (qui est l’assassin?) et sur les dialogues mordants et gentiment misanthropes de Clouzot (la noirceur désespérée du Salaire de la peur est encore loin). Les personnages et leurs sentiments sont asservis à la mécanique de l’intrigue. Le pittoresque des seconds rôles (dont certains tel Jean Tissier reviendront dans L’assassin habite au 21) anime la mise en scène habile mais conventionnelle de Georges Lacombe.

Bref, très proche de L’assassin habite au 21, Le dernier des six est un film de Clouzot sans que l’auteur ne soit le réalisateur. Passer derrière la caméra allait lui permettre, au fur et à mesure de films de plus en plus personnels et avant de sombrer dans l’autocaricature, d’exprimer pleinement sa vision célinienne de l’humanité. J’en veux pour preuve ce magnifique chef d’oeuvre qu’est Quai des orfèvres.

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