A la gare de l’Est, un homme attend sa mère qui a pris le train à Troyes. Elle n’est pas là. Pour la retrouver, il va parcourir à pied 300 kilomètres de voies ferrées. Sa fille, étudiante boulimique et gauchiste, décide de l’accompagner.
En partant d’un extraordinaire fait divers, Alain Cavalier et sa fille Camille ont écrit une sorte de road-movie pédestre dans lequel ils ont, plus ou moins consciemment, projeté leur relation. Comme à son habitude depuis Le plein de super, le cinéaste a travaillé en équipe réduite en décors naturels. Ici, il a tourné le long des voies ferrées et dans des petits villages du pays d’Armance. En a résulté un film simple, pur, direct et d’une justesse imparable. Jean Rochefort, qui venait de perdre sa maman, tient ici ce qui est peut-être son plus beau rôle au cinéma. Il est bouleversant.
Très beau film, effectivement. A rapprocher du récent « Pater » : dans les deux cas, Cavalier réfléchit au sens du mot « paternité » et montre avec une incroyable justesse la manière dont des personnages parviennent à passer d’un statut de « fils » à celui de « père »…
Tout à fait d’accord avec vous , film très réussi , Rochefort n’a peut-être été jamais aussi parfait , émouvant .
C’est une date dans l’histoire du cinéma français .