Nuages épars (Mikio Naruse, 1967)

Le douloureux cheminement d’un homme qui a tué le mari d’une jeune femme lors d’un accident de voiture et qui, rongé par le remord, tente de se faire pardonner.
Le dernier film de Naruse est un mélodrame de bonne facture mais assez pesant. Il nous montre un Japon qui change, il oppose la ville et la campagne. Peut-être manque t-il l’égérie Hideko Takamine pour illuminer ce film un tantinet académique.

Courant du soir (Mikio Naruse et Yuzo Kawashima, 1960)

Encore une chronique d’un restaurant, entre travail et affaires de coeur des tenancières. Un peu en déça des meilleurs Naruse car ce qui menaçait d’autres films du genre est ici patent: les différentes intrigues n’ayant pour point commun que le lieu où elles se déroulent, un manque d’unité thématique les fait friser l’anecdotique. Heureusement, tout cela reste merveilleusement joué et superbement filmé (en Scope-couleurs). D’où un film qui apparaît plein de justesse sans avoir une portée aussi large que d’autres films du maître.