Pour ses études à Venise, un jeune homme déménage chez sa tante, qui a une relation très étrange avec son oncle.
Dans un genre où on ne l’attendait pas -le thriller horrifique à la Bunny Lake a disparu-, Dino Risi livre un exercice de style limité car tout entier tourné vers le mystère autour de sa révélation finale (ainsi de l’amourette étudiante traitée par-dessus la jambe), mais assez efficace car, soutenu par l’interprétation démente de Vittorio Gassman, il fait preuve d’un talent aussi certain qu’inattendu pour susciter l’angoisse.
[…] de cette pension est grotesque jusqu’au fantastique -on n’est pas très loin de Ames perdues tourné la même année. En revanche, dans la deuxième partie, l’amour paradoxal et ambigu […]
Passons sur le fait que je trouve l’exercice de style admirable, la révélation finale se devine assez rapidement et le film ne propose-t-il pas autre chose? La scène où Gassman crie à pleins poumons « Eufrasio » en passant au large du cargo abandonné a quelque chose d’impressionnant. Et il a le même don pour être aussi grotesque qu’effrayant que James Mason dans Bigger Than Life. En un mot, je vous trouve quand même un peu expéditif.