Un esthète retranché dans son palais vénitien convoque trois femmes de sa vie et leur fait croire qu’il est sur le point de mourir.
Loin d’Hollywood, Mankiewicz laisse libre cours à ses penchants -théâtralité, dandysme, ironie- non sans une certaine complaisance. 2h11 pour une resucée post-moderne de Volpone, c’est long. La somptuosité du décor, la qualité de l’interprétation (Rex Harrisson, tellement moins cabotin qu’Harry Baur) et, surtout, une once de tendresse -patente dans le dernier plan- rendent Guêpier pour trois abeilles plus supportable et attachant que les films ultérieurs du maître: Le reptile et Le limier.