Pièges (Robert Siodmak, 1939)

Une taxi-girl est employée par la police pour enquêter sur des disparitions de jeunes filles…

Film emblématique de la liberté du cinéma français des années 30, Pièges se fait tour à tour polar, comédie sentimentale, musical et film à sketches façon Carnet de bal. Toutefois, il ne manque jamais d’unité, cette variation des registres étant profondément justifiée par les pérégrinations de l’enquêteuse. De concert symphonique en concours culinaire de province en passant par une soirée dans un château identique à celui de La règle du jeu, c’est un plaisir que de se faire balader par le récit d’autant que les personnages secondaires ont une belle densité humaine et ne semblent jamais asservis à l’intrigue: au contraire, leur psychologie en perpétuelle évolution nourrit celle-ci. Cela peut donner lieu à des scènes magnifiques tel celle entre le majordome-maquereau joué par Jacques Varennes et son épouse. Jouant avec son image, Maurice Chevalier est excellent.

Si le découpage de Robert Siodmak est moins inspiré qu’il ne l’a été, le montage au cordeau maintient la vivacité du rythme. Petit à petit, le foisonnement narratif fait place à un pur film à suspense n’ayant rien à envier aux films américains de l’auteur. Même: les références à la psychanalyse sont mieux intégrées que dans nombres de classiques hollywoodiens de la décennie suivante. Au peu fourni rayon des regrets, signalons une fin qui évacue trop facilement la noirceur sous-tendue précédemment.

3 commentaires sur “Pièges (Robert Siodmak, 1939)

  1. Site insipide et insignifiant.
    Style pas loin d’être nul, redondant et exceptionnellement bavard.
    Produit typique d’un petit critiquaillon de début 21me siècle qui se figure avoir tout senti, tout compris du Cinoche et balaie d’un revers de click de vrais Créateurs et autres Artistes.
    Navrant, débile voire dangereux.
    Le goût (psychopathique?) pour la provoc’, la platitude du regard et d’ invraisemblables éclairs démagogiques -exprimés sous forme de formules choc tant adulées par le journal des informations et si emblématiques des ahurissants « je sais tout » de supermarché- tentant de masquer le vide abyssal d’une authentique Culture personnelle, c’est-à-dire éprouvée au feu de l’humble Connaissance patinent dans la crasse d’un égo famélique …

    Plus que médiocre et réellement dispensable, ce site n’est au fond qu’une dramatique retranscription de la misérable vie intérieure d’un criticaillon sans charisme, authentique pantalonnade à la fois poussive et hystérique ne parvenant pas à suppléer la nullité de goût et de propos.

    Pale resucée d’un agréable réalisme poétique à la Shangols, cette adresse suscite plus de pitié que d’ennui … ah ces redondants « à la Capra, à la … »

    Prévisible, remarquablement grossier.

    Bravo.

    • Parce que j’ai publié de nombreux commentaires laudatifs à mon égard et que je ne censure rien d’autre que le spam, je me sens comme obligé de valider la publication de cette diatribe dont la gratuité et la virulence m’interrogent…Non qu’il m’intéresse d’en discuter les termes mais peut-être son auteur, vraisemblablement empli de ressentiment personnel, acceptera t-il de décliner sa véritable identité, fût-ce en message privé? Est-ce un « Artiste », un « vrai Créateur »?

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