L’aventure est au coin de la rue (Jacques Daniel-Norman, 1944)

Un célibataire qui s’ennuie se retrouve embarqué dans une étrange aventure après qu’un pickpocket a tenté de lui voler son portefeuille.

Cette brillante comédie policière s’essouffle dans sa seconde partie car il est difficile de prendre au sérieux une intrigue policière après la présentation ironique de son simulacre. L’aventure est au coin de la rue préfigure en effet The game de David Fincher. Comme dans le film suivant de Jacques Daniel-Norman, 120 rue de la gare (probablement son chef d’oeuvre), le mélange (plus que l’alternance) des tons occasionne des effets étonnants et la fantaisie est remarquablement emballée: découpage digne d’une comédie américaine de par sa vivacité, rapidité vacharde des dialogues, élégant détachement de Raymond Rouleau et jolie photo de Claude Renoir.

Un flic (Maurice de Canonge, 1947)

Après la Libération, un résistant opportuniste rentre dans des trafics louches, au grand dam de son beau-frère policier au quai des orfèvres.

L’importante présence du décor parisien et une ample séquence d’assaut final constituent les plus-values les plus significatives de ce polar plutôt banal et mou.