Marthe Richard espionne au service de la France (Raymond Bernard, 1937)

L’histoire de Marthe Richard qui, assistant à l’exécution de sa famille par les Allemands, met ses charmes au service de l’armée française.
Comme dans tout film d’espionnage au féminin qui se respecte, l’atmosphère capiteuse des alcôves militaires alterne allègrement avec les courses-poursuites en plein air. L’intrigue est rocambolesque, la narration rapide, la galerie de seconds rôles croquignolette et l’image particulièrement soignée, dernier trait qui distingue Raymond Bernard des autres artisans du cinéma français d’alors. Notre grande Edwige Feuillère est superbe et sa palette de jeu plus large que celle d’une Garbo ou d’une Dietrich sert bien son personnage. On regrettera simplement quelques digressions liées à la guerre en elle-même, digressions qui ne sont pas très intéressantes et qui ont le tort de desserrer l’intrigue principale. Au sein d’un divertissement élégamment troussé, certains plans laissent entrevoir la tragédie qu’aurait été le film s’il avait été traité sur un mode plus grave. Ainsi de la fin étonnamment amère qui annonce le devenir de la véritable Marthe Richard: dans un bordel.

3 commentaires sur “Marthe Richard espionne au service de la France (Raymond Bernard, 1937)

  1. Essaie de te procurer La fermeture de Alphonse Boudard si tu veux en savoir plus sur Marthe Richard, tu risques d’être pas mal surpris…

  2. j’imagine bien que que sa vraie vie n’a pas grand-chose à voir avec le film de Bernard, la loi à l’origine de la fermeture des maisons closes en 1945 porte son nom je crois.

  3. TAFT, c’est elle qui avait lancé l’idée lorsqu’elle etait conseillère municipale à Paris.
    En fait, ça n’a tellement rien à voir que sa vraie vie meriterait bien un nouveau film, parceque dans le genre mythomane opportuniste elle se posait là…

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