Frisco Jenny (William Wellman, 1932)

A San Francisco au début du siècle dernier, la vie d’une tenancière de maison close accointée avec les politiciens.

Encore un « petit » (de par une longueur inférieure à 75 minutes) film romanesque et percutant de la part de William Wellman. L’hypocrisie sociale est fustigée sans ambages, un gouffre béant d’incertitude morale est substitué au traditionnel manichéisme hollywoodien tandis que le jusqu’au boutisme mélodramatique de la narration aboutit à des paroxysmes franchement sublimes. Vivifiant.

Safe in Hell (William Wellman, 1931)

Après avoir fui la Nouvelle-Orléans, une ancienne prostituée mariée à un honorable marin se retrouve dans un hôtel louche.

Tourné à une époque où les genres en étaient encore à s’inventer, ce petit film tour à violent, sentimental, comique,  musical et mélodramatique frappe par la nervosité de son découpage, la vivacité de sa narration, sa liberté de ton typique des années qui ont précédé le renforcement du code Hays et l’audace de son dénouement. Très bon.